Paris, galerie Cyril Guernieri : expo « De pierre et de sable », Francesca Piqueras. 5 oct. au 4 nov 23

Avec “De pierre et de sable”, Francesca Piqueras poursuit son projet sur les éléments fondamentaux (eau, pierre, feu) auxquels elle a déjà consacré six séries : Movimento (2018), Feu (2020), Marbre (2021), Mar (2022).


Andes 5 © Francesca Piqueras
Dans ce nouvel opus réalisé au Pérou, la photographe explore l’univers minéral de ce pays (désert, montagne) avec l’exigence esthétique qui la caractérise, aux frontières de l’abstraction. 

 Les flamboyantes zébrures multicolores de la montagne de Vinicunca semblent ainsi sorties des tableaux de la série Strip de Gerhard Richter. « Ces stries colorées témoignent des cicatrices laissées par une main invisible », explique Francesca Piqueras. Car c’est la fonte des glaces due au réchauffement climatique qui a laissé apparaître le rouge de l’oxyde de fer, le jaune du sulfite, le violet-brun de la goethite et de la limonite, les infinies nuances de vert du chlorite. 

A Huacachina, au sud du Pérou, Francesca Piqueras a saisi les métamorphoses du désert au gré de la course du soleil. Elle dessine la sinuosité des dunes, la paradoxale sensualité de ces espaces vierges qui évoquent tout autant la douceur de corps mis à nu que les paysages martiens ou le Dune de Frank Herbert.

Francesca piqueras présente également ses premières sculptures, prolongement de son œuvre photographique

Autoportrait (2023, sculpture) © Francesca Piqueras
« Je suis également spectatrice de mon propre travail photographique sur les éléments fondamentaux, explique Francesca Piqueras. Ce regard que je lui porte me renvoie à la matière dont je suis moi-même faite, celle de mon corps. C’est ainsi que j’en suis arrivée à créer des sculptures en utilisant les matières que je photographie. Les parties du corps sont symbolisées par une association de formes organiques et géométriques faites de marbre, fer rouillé, acier, ciment, bois brulé, etc. En photographie, je travaille de plus en plus en diptyque ou triptyque. Cela me permet d’associer différents paysages, différentes matières, par les mouvements apparents qui les traverse. Je les associe maintenant aussi dans mes sculptures. »

Info+

galerie Cyril Guernieri
29 Rue Mazarine
75006 Paris
06 63 56 52 15

Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 11 Septembre 2023 à 17:04 | Lu 123 fois
Pierre Aimar
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